C'est quoi des métiers critiques et en pénurie ?

Métiers en pénurie et fonctions critiques : définition

On entend souvent parler de métiers en pénurie et de métiers critiques. Il n’est cependant pas toujours évident de comprendre ce que ces termes signifient.

Qu’est-ce qu’un métier en pénurie ?

Les métiers en pénurie, ce sont des jobs où il y a beaucoup de demandes, mais pas assez de personnes qualifiées pour les occuper. Autrement dit, les métiers en pénurie manquent de travailleurs, et donc de main d’œuvre.

Qu’est-ce qu’une fonction critique ?

Les fonctions critiques, ce sont des jobs pour lesquels les employeurs ont du mal à trouver des personnes qui correspondent parfaitement aux exigences du poste. Cela peut être parce que le poste demande des compétences particulières ou parce qu'il y a peu de gens qualifiés dans ce domaine.

Comment et pourquoi ces métiers sont-ils identifiés ?

En Wallonie et à Bruxelles, les métiers en pénurie et les fonctions critiques sont identifiés principalement par le Forem (Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi) et Actiris (le service bruxellois de l’emploi). Chacun analyse les offres d’emploi sur son territoire et consulte les secteurs professionnels pour établir et valider les listes de métiers.

Publiées chaque année, ces listes varient donc entre la Wallonie et Bruxelles. Elles aident à adapter les formations et à mieux informer les demandeurs d'emploi, les personnes qui souhaitent changer de job et les élèves sur des secteurs porteurs d'opportunités.

Quels sont les métiers en pénurie et les fonctions critiques ?

Bien que les listes entre la Wallonie et Bruxelles ne sont pas identiques, certains secteurs sont particulièrement touchés par les métiers critiques et en pénurie :

• Construction : maçons, menuisiers, chauffagistes-sanitaristes, etc.
• Santé : infirmiers, aides-soignants, etc.
• Education : enseignants, etc.
• Hôtellerie et restauration : cuisiniers, serveurs, chefs de cuisine, etc.
• Transport et logistique : chauffeurs de poids lourds, conducteurs de bus, agents dans la logistique, etc.
• Industrie : frigoristes, techniciens de maintenance, électriciens, etc.
• Technologie : réparateurs informatiques, développeurs-web, etc.

Et la plupart de ces métiers figurent sur les listes depuis plusieurs années.

Pour connaitre l’ensemble des métiers concernés :

• Consulter la dernière liste wallonne des métiers en pénurie et critiques 
• Consulter la dernière liste bruxelloise des métiers en pénurie et critiques 

Pourquoi ces métiers sont en pénurie ?

Plusieurs raisons expliquent cette situation.

• Pas assez de personnes formées : certains métiers demandent une formation spécifique (comme infirmier, soudeur ou enseignant), mais peu de gens choisissent ces études.
• Des conditions pas toujours faciles : certains jobs demandent de travailler tôt, tard, ou dehors, ou peuvent être physiquement plus intenses. Ces conditions peuvent rendre le travail plus difficile à envisager pour certains. Mais ces métiers ont aussi des avantages. Ils sont souvent variés, concrets et utiles à la société. On y développe des compétences pratiques, on voit directement le résultat de son travail, et on contribue à des secteurs essentiels comme la santé, la construction ou l’environnement. Même si les salaires de départ ne sont pas toujours très élevés, des perspectives d’évolution existent, que ce soit par la spécialisation, l’expérience ou la possibilité de créer sa propre activité.
• Une mauvaise image : des métiers souffrent parfois d’une image négative ou dépassée, alors qu’ils ont beaucoup évolué. Les entreprises investissent pourtant dans de meilleurs outils et conditions de travail, mais ces efforts restent encore peu visibles.
• Un décalage entre les candidats et les attentes des employeurs : il arrive que des personnes cherchent un emploi, mais ne correspondent pas exactement à ce que recherchent les employeurs. Cela peut venir d’un manque d’expérience, d’une formation incomplète, d’un niveau de langue insuffisant, ou encore de l’absence d’un permis de conduire, par exemple.